Famille d'Anjou (Provence)

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Famille d'Anjou (Provence)
Image illustrative de l’article Famille d'Anjou (Provence)
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur, à une colombe d'argent prenant son essor et tenant dans son bec une branche d'olivier de sinople, et accompagnée de trois étoiles d'argent, deux en chef et une en pointe[1].
Période XVe siècle au XXe siècle
Pays ou province d’origine Provence (Pertuis)
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France

La famille d'Anjou est une famille noble originaire de Pertuis en Provence, qui a pour auteur René Danjou ou d'Anjou († vers 1500), bailli royal pour la ville de Pertuis.

Eteinte en Provence à la fin du XVIIIe siècle pour une branche, elle continua en Normandie à la même époque, à travers une branche qui y subsistait encore vers 1920.

Origine et Histoire[modifier | modifier le code]

Malgré l'homonymie, cette famille a une origine tout à fait différente de la maison capétienne d'Anjou et n'a aucun rapport avec le roi René d'Anjou (1409-1480), comte de Provence.

La famille d'Anjou a pour premier auteur René Danjou[2] ou d'Anjou[1], néophyte qui appartenait à la communauté juive d'Avignon, venu s'installer à Pertuis[3]. Il est repéré et parrainé en avril 1466 alors qu'il a entre 26 et 30 ans, par le roi René d'Anjou[4].

Lors de sa conversion, il a l'honneur d'avoir pour parrain le roi René d'Anjou (d'où son nom prestigieux)[2] (l'emprunt fait aux parrains chrétiens de leurs noms patronymiques était en effet de règle)[5], qui encourageait les conversions et comblait de faveurs les néophytes[6].

Son parrainage par le roi René est attesté par une quittance du par laquelle noble René d’Anjou se reconnaît débiteur des juifs Bonjues Passapayre, de Pertuis, et Astrug Abraham, médecin de Saint-Maximin, d’une somme de 650 florins prêtée à Avignon en 1460[3].

"nobilis Renatus de Anjou, neophitus de Avinione habitator Pertusii, filiolus serenissimi domini nostri regis Renati, asserens sub juramento per eum ad Sancta Dei Evangelia prestito esse maiorem annorum XXV minorem vero triginta..." [3].

L’identité de René d’Anjou, avant sa conversion, demeure obscure, il serait un fils d’Astruc Nathan chirurgien à Pertuis[7],[8].

Le roi René le nomma avant 1468 bailli royal de la ville Pertuis, il sera nommé ensuite nommé avant 1500 dans la même fonction pour la ville de Saint-Rémy-de-Provence. Il épousa à Pertuis par contrat du Anne Barbany. Il figure avec la qualification d'écuyer dans des contrats d'acquisition en 1470 et 1471[1],[9].

Son fils, Jacques d'Anjou, qualifié noble, épousa le Catherine de Vaugier et fut le père d'Antoine d'Anjou qui épousa en 1580 Diane d'Orgon et en 1607 Isabeau d'Amoureux[1],[9].

Il fut le père de Sébastien d'Anjou, né du premier mariage marié en 1608 à Lucrèce de Roux et de Melchior d'Anjou, né en 1608, marié en 1628 à Marie de Laurens, qui furent les auteurs de deux branches maintenues dans leur noblesse, le , après avoir justifié leur descendance de René Danjou, bailli royal de Pertuis, qui reçut un hommage le [1],[9].

  • La branche ainée continua en Normandie au XVIIIe siècle. D'après Gustave Chaix d'Est-Ange, « elle subsistait assez obscurément dans le département de la Seine-Inférieure et dont une représentante, Henriette d'Anjou, a épousé à Boisguillaume, le , M. Lucien Jouby, avocat à Paris. »[1].
  • La branche cadette, restée en Provence s'éteignit avec Charles-Melchior d'Anjou[1], né en 1738, officier de marine, chevalier de l'Ordre de Saint Louis, marié à Marseille en 1770 à Renée Martin (fille de noble Barthélemy Martin et de dame Angélique Renée Levasseur)[9] et avec leur fils, Charles, né le , mort jeune[1].

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • René Danjou ou d'Anjou (né vers 1435-† vers 1500), bailli royal de Pertuis. Ce fut en cette qualité qu'il reçut l'hommage et le serment de fidélité d'Honoré Meissonnier, seigneur de Beaumont, par un acte, du , passé devant Aubette, notaire de Pertuis[9]. Il sera ensuite bailli de Saint-Rémy[1].
  • Charles-Melchior d'Anjou (né en 1738), officier de marine, chevalier de l'Ordre de Saint Louis[1].

Armes[modifier | modifier le code]

D'azur, à une colombe d'argent prenant son essor et tenant dans son bec une branche d'olivier de sinople, et accompagnée de trois étoiles d'argent, deux en chef et une en pointe[1].

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de cette famille sont : Barbany (1475), Vaugier (1526), d'Orgon (1580) Amoureux (1607), de Roux (1608), de Laurens (1628), d'André (1642), de Ripert (1647), de Venture (1688), de Gouiran (1695), de Bessière (1730), de Martelly (1670), de Savignon (1737), de Martin (1770)[1],[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • * Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XVII. Fab-Fei., Evreux, imprimerie Charles Herisseys, (lire en ligne), p. 352-353, « Anjou (d') ». Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Badier, Dictionnaire de la noblesse..., La veuve Duchesne, 1783, pp.89-91 : généalogie de la famille d'Anjou (lire en ligne).
  • Artefeuil, Histoire héroique et universelle de la noblesse de Provence, Volume 3, 1786, pages 1-3 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]